Voici Ulster Page, un jeune quatuor venu du Var formé en 2012. Tous nés en 1992, l’année où est paru pas mal de classiques indie rock comme Slanted & Enchanted et autres Dry mais aussi le tube « Creep » de Radiohead, Benjamin (chant, guitare), Gabriel (chant, guitare), Frédéric (basse) et Hugo (batterie) sont tombés dans la marmite du rock alternatif et du grunge étant petit et cela s’entend parfaitement sur leur premier EP Young Skin en 2015 mais aussi sur le premier album Memory paru fin août que nous allons décortiquer.
Avec l’aide de David Castel (Psykup) à la production, Ulster Page n’est pas là pour plaisanter. Car dès les premières secondes de « In The Explosion », on sait qu’on a affaire à du très lourd. Le quatuor nous expose un rock rageur, efficace mais ô combien charnel avec des tubes en puissance comme « Straight In The Eye », « Right As Violence » ou encore « Beyond » caractérisant parfaitement leur fougue post-adolescence. On est en droit de penser à du Nirvana période In Utero mais aussi à Foo Fighters ou à Queens Of The Stone Age au niveau des inspirations musicales surtout à l’écoute de « All Or Nothing » et « The End Of The Line ».
Et même si ce n’est pas tout le temps réussi (à juger le trop mielleux « Eternal Candle », par exemple), Ulster Page sait canaliser et doser leur rage à travers ces décharges électriques bien salvatrices. Convoquant l’âge d’or du rock alternatif avec des allures quelque peu hard-rock et stoner par moment, Memory arrive à faire monter la pression jusqu’à l’explosion finale qu’est ce « The Call » où la rythmique et les gros riffs de guitare répondent harmonieusement à la voix qui se lâche sur la toute fin. On s’en souviendra pendant un bon bout de temps.
Note: 7.5/10
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