L’année dernière, nous avons encore une fois succombé à A Mineral Love de Bibio (chroniqué ici). Le mélange d’electronica, folk et de soupçons groovy que nous concocte Stephen James Wilkinson reste toujours aussi réussie même après tant d’albums aussi appétissants. Mais inutile d’attendre longtemps pour le successeur d’A Mineral Love vu que le britannique revient parmi nous en cette fin d’année avec son nouvel opus intitulé Phantom Brickworks.
Ne vous attendez pas à du Bibio auquel on s’habitue sur les disques précédents. Les ambiances printanières qui dominaient la musique du britannique disparaissent au profit des sonorités plus nocturnes et abstraites. Entièrement instrumental, Phantom Brickworks ira flirter du côté de l’ambient et du drone plutôt que des sonorités folk glitchées. De l’introduction brumeuse et planante de « 09:13 » aux sonorités éthérées de « Branch Line », nous voilà captivés par ses longues pièces aériennes totalement paisible et mélancolique.
Selon ses dires, cet opus se veut être une porte mental à travers les différents lieux et époques aussi bien réels qu’imaginaires du côté du Royaume-Uni. C’est à peine si l’on arrive à distinguer la réalité et la fantaisie, même si l’on arrive à reconnaître le « Capel Celyn », « Ivy Charcoal » et « Capel Bethania » avec ses mélodies aux textures brumeuses mais enivrantes. Mais bien évidemment, on se laisse emporter par les pièces de « Phantom Brickworks » divisés en trois parties avec une troisième partie comme climax musical bien enivrant avec ses notes de piano feutrées, cet espèce de chorale fantomatique et abstraite qui s’intensifie avant de laisser au silence… crépusculaire.
Tandis que l’on était habitué à la musique glitch-folk des prédécesseurs, Phantom Brickworks viendra marquer un contre-coup avec ses airs de bande-originale pour un film ou documentaire. Neuf incroyables pièces instrumentales abstraites et planantes à la limite du drone viendront accompagner nos longues soirées hivernales en raison d’un Bibio capitaine à bord rempli d’assurance et de conviction.
Note: 9/10