Chez Stones Throw, on a toujours des valeurs sûres et pas mal d’OVNIs un peu comme Jonti qui se situe entre les deux. Pour ceux qui ne connaissent pas encore, il s’agit d’un musicien né à Johannesbourg originaire de Sydney qui avait fait forte impression avec un premier album en 2011 du nom de Twirligig. En voulant donner suite à un sequel, il a tout de suite abandonné l’idée pour écrire un second opus sur lequel il a planché depuis quatre ans maximum. Le résultat final donne Tokorats.
Jonti mélange sans vergogne dream-pop, R&B, jazz, hip-hop et electronica sans vergogne avec une bonne touche de psychédélisme ensorcelant et onirique qui fait son effet sur des morceaux rêveurs et harmonieux à l’image de « Lotus Street », « Sleeping and Falling » sans oublier « Zuki ». A l’écoute de Tokorats, nous voilà plongés au pays des merveilles à cause de son atmosphère enfantine et candide et ce sont des morceaux surréalistes comme « Cities », « Staring Window » et « Papaya Brothers » qui l’illustrent avec brio. Et lorsque des invités s’insurgent dans ce trip innocent comme l’australienne Sampa The Great sur « Island Rose » mais aussi le rappeur Hodgy, moitié de MellowHype sur l’intrigant « Animah » accompagné de Midnight Mutants, il ne se perd jamais en chemin bien au contraire.
Si vous avez envie d’un trip psychédélique au pays de l’innocence, Jonti le retranscrit à merveille avec ce Tokorats gentillet d’une naïveté déconcertante. Avec ses mélodies pop, l’australien nous emmène dans un voyage fort en émotions et en nostalgie sans pour autant flirter dans la mélancolie mais plutôt dans la béatitude.
Note: 8.5/10