ENFIN ! Après tant d’années d’absence, un des meilleurs groupes indie rock de l’Hexagone fait enfin son grand retour. Leur premier album Be Your Own King daté de 2012 avait placé Concrete Knives sur un piédestal et c’était bien mérité. Pendant longtemps, on arrêtait pas de se repasser en boucle les tubes que sont « Greyhound Racing », « Brand New Start » ou encore « Wallpaper ». Six ans plus tard, le sextet caennais revient en pleine forme et triomphant en nous délivrant leur successeur tant attendu nommé Our Hearts.
Annoncé depuis 2014, Concrete Knives a bien pris son temps en raison des mutliples side-projects qui furent mémorables à savoir Elecampane, Samba de la Muerte et Faroe. On les a vus s’épanouir dans leurs univers musicaux afin de mieux se retrouver pour ce Our Hearts. Leur indie pop à l’énergie communicative possède toujours cette verve avec les premiers titres « Bring the Fire » résolument cuivré ainsi que le dansant « The Lights » aux doux accents asiatiques avec la voix de Morgane Colas toujours en avenant. On y retrouve aussi bien les sonorités rock de « Gold Digger » que les sonorités world tantôt afro tantôt asiatiques des morceaux « Gone » et « Sometimes » de bonne qualité.
Passé l’instrumental bien aérien du nom de « Babies » où l’on reconnaît parfaitement la patte de Faroe, Concrete Knives dévoile une facette plus posée et plus intimiste en seconde partie d’album. Excepté la très rythmée « The Quiet Ones », on est en présence de morceaux quelque peu plus mélancoliques (ce qui est une première pour le sextet normand) avec « Tightrope » qui a de quoi rappeler Weezer par moments. Our Hearts s’achève ainsi sur le morceau le plus ambitieux du nom de « On The Pavement »où on se laisse ensorceler pendant moins de 7 minutes allant d’une structure pop classique à un long passage instrumental qui se clôt sur des sonorités électroniques bien bruts.
Pour faire court, Concrete Knives a signé un grand retour avec ce Our Hearts attendu comme le Messie. On retrouve l’énergie flamboyante de nos caennais préférés qui arrive à ingérer les différentes influences musicales des side-projects tout en restant appliqué à leur formule qui a fait leur succès. Plus ambitieux et plus profond qu’auparavant, le mythique groupe normand est bien parti nous offrir des sets mémorables.
Note: 8/10