Samba de la Muerte – Colors

500x500-000000-80-0-0 (48)

ENFIN ! Le premier album de Samba de la Muerte est ENFIN dans les bacs ! Attendu de pied ferme depuis maintenant quatre ans, le side-project d’Adrien Leprêtre (qui est aussi membre du duo Kuage avec Superpoze) et de Corentin Ollivier (plus connu sous le nom de Faroe désormais), membres du groupe Concrete Knives, a enchaîné diverses EPs et nombreux concerts afin de se bâtir un nom auprès du public. Lauréat du FAIR 2016, le groupe publie enfin son premier album pour les premiers jours de printemps du nom de Colors.

Dans la lignée de ses EPs, Samba de la Muerte nous transporte loin, très loin mais de manière très progressive. Entre indie folk, pop électronique aussi bien exaltée qu’enivrante et sonorités world, la bande d’Adrien Leprêtre nous mène en ballade dans les quatre recoins de la planète, à commencer par l’introduction instrumentale et légère « Le Vent » aux sons cotonneux prenant de l’ampleur avant que le morceau éponyme chanté en français attaque définitivement les hostilités. Remarquez l’enchaînement totalement fluide des deux morceaux.

On est surpris de voir à quel point Samba de la Muerte a gagné en maturité durant ces quatre années. Les sonorités post-folk mélancoliques et introspectifs des débuts sont laissés derrière au profit d’une pop libérée, colorée et riche en influences. Tantôt chanté en français (« L’Aber », « Tanger » et « Colors ») tantôt en anglais (les monuments lyriques de « La Roche » et « Ghadir » en tête), Adrien, Corentin et toute sa clique nous transportent tantôt en Orient avec le bariolé « You’ll Never Know When I Lie » aux couplets planants et refrains dansants, tantôt au Nigéria avec l’afrobeat séduisant de « L’Aber ». Ils savent aussi jouer avec les nuances en étant à la fois doux (« Don’t Let Go ») et intense (le dansant « The Beat » faisant penser à du Kid Wise par moments) sans jamais perdre le fil de leurs idées. Cette richesse d’idées justement, on la retrouve sur l’excellent dernier titre instrumental du nom de « Love Song » où Samba de la Muerte s’essaie aisément à la deep house envoûtante aux loops de notes de guitare acoustique, claviers vaporeux et sublimes vocalises. De quoi terminer ce Colors sur une très bonne note.

Il s’est bien fait attendre et au final, on n’est pas du tout déçu. Le premier album de Samba de la Muerte tout en couleurs est d’une richesse sans nom où il est permis de danser sans soucis sur des mélodies envoûtantes malgré la gravité des textes. Poétique et coloré, le side-project des deux Concrete Knives réussit sans peine à livrer une énergie communicative et tellement généreuse.

Note: 8.5/10