S. Carey – Hundred Acres

Nul doute que Justin Vernon ou plutôt devrais-je dire que Bon Iver est devenu la superstar en matière d’indie folk. Ses trois albums lui ont valu un succès hors normes et ça on ne peut pas le nier. Mais c’est aussi en partie grâce à son homme de l’ombre que l’on ne mentionne presque rarement, j’ai nommé Sean Carey alias S. Carey qui officie à la batterie. Ce dernier évolue dans l’ombre de son acolyte mais possède une discographie aussi brillante et voilà qu’il présente son troisième opus Hundred Acres qui fait suite à son Range of Light paru en 2014 maintenant.

Contrairement à son acolyte, le natif du Wisconsin reste dans sa zone de confort et nous offre un disque pour le moins brillant et riche en émotions. A mi-chemin entre indie folk et chamber pop, S. Carey joue cartes sur table en nous emmenant dans les hautes sphères célestes avec notamment les bucoliques « Rose Petals » qui ouvre le bal avec brio suivi des mélancoliques « Hideout » aux sublimes arrangements de cordes, « Yellowstone » et « Emery » aux bruitages électroniques valant le détour.

Alors que l’on pensait avoir atteint le nirvana, Hundred Acres nous offre d’autres moments paisibles où l’on se croirait en communion avec la nature avec la magnifique triptyque qu’est « More I See », « Fool’s Gold » et « Have You Stopped To Notice ». L’album se clôt avec un ultime tour de force qu’est le fabuleux « Meadow Song » nous rappelant que S. Carey est un auteur-compositeur-interprète de talent où il se veut plus contemplatif qu’auparavant, la nature étant son inspiration primordiale pour cet opus rempli d’oxymore: une joie mélancolique en somme.

Note: 8.5/10