Daniel Avery – Song For Alpha

Daniel Avery est considéré comme étant un des maîtres absolus de la techno caverneuse, notamment avec son premier album Drone Logic qui lui a valu une reconnaissance monstrueuse en 2013. Le DJ et producteur britannique fait son grand retour cette année avec son successeur tant attendu comme le Messie intitulé Song For Alpha montrant qu’il sait se cantonner à son style comme il se doit.

Et on ne change pas une équipe qui gagne et Daniel Avery reste cantonné dans ce qu’il se fait de meilleur en matière de techno cérébrale. Voici donc quatorze morceaux denses et hypnotiques où l’on est en pleine immersion avec des morceaux riches en drone comme « Stereo L » et « Projector » dépassant allègrement les cinq minutes. Toujours aussi sombre et mystique, l’ambiance générale ne se fait pas moins atmosphérique pour autant notamment avec des longues plages comme « Sensation », « Dimminuendo » mais également « Glitter » résolument taillés pour le dancefloor.

A l’écoute de ce Songs For Alpha, on ne peut pas s’empêcher de penser au catalogue Warp du début des années 1990 avec des actes comme Aphex Twin et Autechre qui dominaient le game à l’époque. Ainsi, on a la présence d’interludes ambient incroyablement sereines que sont « First Light », « TBW17 » et « Embers » ainsi que des belles pièces downtempo comme « Citizen // Nowhere » qui contrastent à d’autres plus rentre-dedans avec « Slow Fade » et la somptueuse conclusion du nom de « Quick Eternity ». Même si on atteint pas les sommets de Drone Logic, ce second album de Daniel Avery prouve qu’il n’a rien perdu de sa verve d’il y a cinq ans, bien au contraire. La techno cérébrale et hypnotique n’aura jamais sonné aussi authentique qu’auparavant.

Note: 8/10