Alors, c’est comme ça ? Coma Cinema n’existera plus désormais ? C’est du moins ce que Mathew Lee Cothran qui a publié un album sous son vrai nom récemment (et chroniqué ici) a laissé entendre depuis des semaines maintenant. Et bien nous avions eu la confirmation en décembre dernier avec cet ultime opus sous ce pseudonyme nommé Loss Memory.
C’est avec une pincée au cœur que l’on entame l’écoute de ce disque avec les ballades bedroom-pop que sont « Eventually » où il nous ouvre définitivement les portes de son jardin secret en parlant de la malédiction qui a frappé sa famille (« And as my family dies from cancer, I am teary-eyed and weak ») ainsi que lui en ressassant sa solitude qui le poursuit sur « Phillip » (« I’m through begging off an eternity of loss, I’ve been along for so long »).
Lui qui a longtemps porté le fardeau de sa mère, il réussit à établir un lien avec sa génitrice qui a tant souffert tout comme lui et l’exprime sur des morceaux comme « Thunder » et « Ambrosia In The Bitter World » et d’autres plus pop aux arrangements précises que sont « Burden » et « Running Wide Open ». Après avoir exorcisé toutes ses douleurs qu’il a engendrés au fil des années, Coma Cinema jette définitivement les armes avec « Sad World » où les derniers mots résonnent avec brio: « I’ve got a bad idea, let’s lose our minds in love with bad ideas, so long sad world. Goodbye« . La page est résolument tournée pour en écrire une nouvelle… avec si possible un nouvel opus d’Elvis Depressedly ?
Note: 8.5/10