Depuis leur formation en 2010, Ed Schrader’s Music Beat a de quoi fasciner. Auteur de deux albums ayant rencontré un quelconque succès, le duo post-punk de Baltimore composé d’Ed Schrader et de Devlin Race n’a pas son pareil et cherche à aller toujours plus loin. Quatre années après Party Jail, ils font enfin leur retour avec leur troisième opus tant attendu du nom de Riddles.
Pour ce come-back, ils ont fait appel au génie musical du nom de Dan Deacon pour la production. Il en résulte un son plus musclé et plus étoffé qu’auparavant comme l’atteste les explosifs « Seagull », « Dizzy Devil » montrant l’envie de retourner dans une époque ancienne plus simple où la technologie ne prenait pas le dessus sur la société (« I wish we could be happy, I wish it was the 90s ») ainsi que « Wave To The Water » où la voix pleine de hargne du batteur Ed Schrader fait rage. A mi-chemin entre post-punk et art-rock, le duo réussit à mettre toutes leurs émotions à travers ce Riddles cathartique riche en symboles à savoir les décès des proches du duo mais aussi de leur plus grande idole qu’est David Bowie dont son influence transparaît à travers ce disque.
Après des titres inventifs et enragés comme « Dunce » et « Rust » subsistent des moments beaucoup plus émouvants à savoir l’instrumental envoûtant du nom de « Humbucker Blues » ainsi que sur la fin de l’opus avec les bouleversants « Tom » et « Culebra » qui sont des hommages à leurs proches disparus. Pour un retour, c’est pour le moins réussi de la part d’Ed Schrader’s Music Beat où ils n’ont pas besoin d’expliquer cette longue absence vu que Riddles parle de lui-même. Ils peuvent également remercier Dan Deacon pour la mise en valeur et la production qui fait résolument mouche sur ces dix morceaux bien cathartiques.
Note: 8/10