Rémy Poncet alias Chevalrex fait parti de ces cavaliers discrets qui continuent à soulever la pop française. Révélé avec son premier album Catapulte, il aura en réalité monté en puissance avec son troisième opus intitulé Futurisme (chroniqué ici) et il continue dans cette lancée avec sa nouvelle livraison discographique nommée Anti Slogan.
Comme à son habitude, Chevalrex continue de nous impressionner avec ses textes toujours aussi imagés et riches en métaphores ainsi que sa pop luxuriante et totalement ficelée. Entouré de la crème de la crème comme Mocke, Olivier Marguerit ou encore Sylvain Joasson, Rémy Poncet nous en met plein la vue avec des titres addictifs et mélodiques à l’image des deux parties que composent « Face aux mouvements du cœur » mais également les poétiques « Bonjour, c’est moi », « Baltimore » et « Claire ». Les arrangements sont toujours sur mesure avec les cordes omniprésents ou encore les cuivres triomphants qui habillent « L’adversaire ».
Impossible de ne pas penser aux plus grands comme Jean-François Roubaix et Georges Delerue pour le côté cinématographique mais également à Dominique, Diabologum ou, soyons fous, Vincent Delerm de la période A présent pour le côté raffiné et mélodique qui nous fourmille des frissons comme jamais avec la pop symphonique lumineuse et incroyablement raffinée de « Claire » et « A l’abri d’une vie intérieure ». Anti Slogan impressionne de bout en bout et c’est sans compter sur le talent intrépide de Chevalrex de nous emmener très loin avec sa symphonie de poche qui brille sur ces nouveaux titres qui frôlent le génie de Jim O’Rourke de la période Eureka et, soyons fous, Tindersticks. Mais qui pourra stopper le talent de ce natif de Valence ?
Note: 8/10