En 25 années de carrière, The Sea and Cake continue à s’imposer en tant que vétéran de la scène indie rock de Chicago. Le groupe désormais devenu trio suite au départ du légendaire bassiste Eric Clardige est culte pour avoir su insuffler le courant post-jazz qui leur est bien caractéristique durant toute leur discographie. Les voici de retour après six années d’absence avec leur onzième opus intitulé Any Day.
Comparé à ses prédécesseurs, cet album est sans conteste leur disque le plus direct de leur carrière, délaissant les expérimentations et les aventures synthétiques d’autrefois. Résolument plus organique et plus structuré, The Sea and Cake nous offre un lot de morceaux indie rock sans fioritures avec entre autres « Cover The Mountain » en guise d’introduction mais également « Occurs », « Paper Window » et « Day Moon » qui rappelleront les ambiances d’Everybody en 2007 mais en moins électrique.
Avec une production irréprochable et des sons de guitare plus que limpide, le trio de Chicago est dans son élément lorsqu’il s’agit de jouer dans le minimalisme. Mais minimalisme ne veut pas forcément dire dénué d’émotions et c’est avec l’interprétation de Sam Prekop qui brille sur des morceaux comme le nerveux « Starling » et « I Should Care » ou encore dénué d’arrangements luxueux comme le prouve le morceau-titre faisant intervenir des synthés atmosphériques ainsi qu’une clarinette et une flûte mais également avec « Falling Arms ». Any Day montre The Sea and Cake moins décomplexé qu’auparavant montrant qu’ils arrivent à progresser d’albums en albums.
Note: 8.5/10