Cela fait plus de 25 ans que Nickodemus fait danser la planète entière à travers des DJ sets endiablés à travers le monde entier. Et pourtant, cela va faire maintenant cinq ans que le DJ/producteur et CEO du label Wonderwheel Recordings ne nous a pas gratifiés d’un album. Après Moon People, il décide d’effectuer un grand retour avec son nouvel album intitulé A Long Engagement.
En 13 titres et en moins d’une heure de musique, on a l’impression de traverser les quatre coins du globe en compagnie de notre hôte qui continue de rassembler les foules du monde entier. Accompagné de nombreux live-bands comme The Real Live Show & Pimps of Joytime et Antibalas Afrobeat Orchestra, Nickodemus retrace un témoignage de ses 25 ans de carrière et cela fonctionne comme un journal intime. Toutes les sonorités musicales sont ainsi de sortie sur A Long Engagement, à savoir l’électro, le dub, le hip-hop, les musiques arabes et latines pour un résultat pour le moins impeccable.
De nombreux invités sont conviés afin de partager ces moments forts qu’a traversé Nickodemus, à savoir le prestigieux Jahdan Blakkamore sur le somptueux « Livin’ Your Dream », la reine de la nu-cumbia La Yegros sur « Cabalito De Mar » ou la princesse nubienne Alsarah sur l’envoûtant « The Crow ». Ce n’est pas un hasard si l’on passe d’un continent à un autre ou d’une influence musicale à une autre avec notamment le groupe gnaoua Innov Gnawa qui nous ensorcelle avec « Mystic Molay » avant de refaire un détour vers l’Argentine avec Fémina sur « Immortales (Body Move) » en compagnie de The Spy From Cairo. On retrouve aussi ses éternels compagnons comme Carol C qui reprend un standard de funk libanais des années 1980 nommé « Do You Do You ? » remis au goût du jour et Grey Reverend qui ajoute une dose magique sur « Music Man » avec également l’apport du génial Ticklah aux claviers.
Bref, une explosion de saveurs en tous genres pour ce A Long Engagement et Nickodemus a mis le paquet pour son nouvel album qui contient tout de même des instrumentaux électros hypnotiques que sont « Invisible Cities » et « Night Blooming Jasmines ». Ce n’est pas qu’un disque retraçant une carrière remplie mais tout simplement le journal intime d’un musicien confirmé qui adore voyager à l’autre bout du monde et qui continue à insurger différentes cultures musicales (tropicales, orientales, urbaines, house, dub, tout y passe…) afin de se démarquer de la norme.
Note: 8/10