En deux albums, Anna Calvi s’est imposée sur la scène britannique en raison de sa sensualité à fleur de peau et de ses compositions efficaces. Et puis, elle a commencé à se faire rare depuis son second opus One Breath en 2013 suivi de sa sortie collaborative avec David Byrne l’année suivante tout de même. Que tout le monde se rassure, elle reprend du service notamment avec son nouvel opus intitulé Hunter attendu de longue date.
Pour préparer ce retour en puissance, Anna Calvi a pu compter sur l’aide du toujours omniprésent Nick Launay à la production. Au final, Hunter est à la hauteur de nos attentes comme on peut le constater sur des pistes bien vibrantes comme la très pop « As A Man » qui ouvre le bal mais également les déflagrations soniques de « Don’t Beat The Girl Out Of My Boy » et « Indies or Paradise (qui avait ouvert son set à Rock en Seine) faisant parler ses talents de guitariste.
A travers son interprétation toujours aussi flamboyante et charismatique, Anna Calvi explore le plaisir féminin sur toutes ses formes et Hunter est tout simplement un cri du cœur avec ses guitares agressives de « Alpha » et « Chain » qui contrastent avec la plus mélancolique et rêveuse nommée « Swimming Pool ». Mais elle ira pousser ses limites au niveau de l’interprétation notamment sur « Away » et « Eden » où elle joue étonnamment sur ses cordes vocales, d’où l’idée du cri du cœur jubilatoire.
Pour ce troisième album, Anna Calvi impressionne de bout en bout avec ses ponts instrumentaux épiques, ses changements d’ambiance incessants et son jeu guitaristique de feu. Hunter ira la placer dans le rang des plus grandes après tant d’années d’absence et elle pourra s’en réjouir.
Note: 9/10