En trois albums, Wild Nothing a réussi à s’imposer avec sa dream-pop cristalline et mélodique. Jack Tatum nous avait sublimé une troisième fois avec Life of Pause en 2016 (chroniqué ici) en empruntant un virage résolument eighties pas déplaisant du tout. Et il continue sur cette voie avec son successeur intitulé Indigo.
Pour mettre au point ce nouveau projet, Wild Nothing a fait appel au discret mais talentueux producteur Jorge Elbrecht (Ariel Pink, Japanese Breakfast…) et continue sur sa lancée avec des tubes pétillants et nostalgiques à l’image de « Letting Go », « Wheels Of Misfortune » mais aussi « Shallow Water ». Si l’on retrouve des résurgences des débuts qui ont fait sa renommée à travers des moments incroyables comme « Oscillations », Jack Tatum assume ce virage emprunté deux années plus tôt en empruntant un chemin plus black music.
Ainsi, il n’est pas étonnant de croiser des influences funk sur des morceaux soulful comme « Partners In Motion » et « Through Windows » où Wild Nothing a l’air de se sentir à l’aise tandis que ses thèmes de prédilection sont centrés sur les relations amoureuses complexes et les relations sociales par rapport aux nouvelles technologies. On appréciera également l’apport des cuivres sur le lancinant « The Closest Thing To See » avec son riff de clavecin hypnotique et l’interprétation chaleureuse et romantique de notre hôte.
Indigo signe l’album des retrouvailles pour Wild Nothing qui se sent parfaitement à l’aise sur ces onze nouvelles compositions flashy dont la très ambitieuse et surprenante « Canyon On Fire ». Pour un disque fait maison, Jack Tatum revient en forme avec ces mélodies riches en émotion qui n’en finiront pas de nous étonner.
Note: 8/10