Totalement inconnue sur nos terres, Elisapie a déjà publié deux albums qui ont rencontré un certain succès dans son Montréal natal. L’auteure-compositrice-interprète et réalisatrice est née d’un père terre-neuvien et d’une mère inuk et réussit à ingérer les influences de ses parents sur sa pop-folk chaleureuse et elle tente sa percée sur l’Hexagone avec son troisième opus intitulé The Ballad Of The Runaway Girl.
En 10 morceaux et en 40 minutes de musique, Elisapie nous offre une pop-folk venue de l’Arctique riche en émotions qui nous dépayse en moins de deux. Et c’est à travers des morceaux envoûtants comme l’introduction quelque peu fougueuse intitulée « Arnaq » avec une guitare et des cuivres menant la danse suivie des moments plus apaisés comme « Wolves Live By The Rules » avec Joe Grass, « Rodeo (Yadi Yada) » et le touchant « Don’t Make Me Blue » qui nous touchent en plein cœur.
Le don principal d’Elisapie est de nous émouvoir selon les morceaux que ce soit sur des moments on ne peut plus agités comme « Call Of The Moose » ou d’autres résolument lumineux et somptueux que sont les accents bluesy de « Uga » ou encore « Ikajunga » sans oublier le morceau-titre mélancolique qui réussira à nous faire tirer une larmichette. Pour ce troisième opus, notre hôtesse offre l’occasion de se livrer à nous en nous montrant quelques bribes de sa vie, de son enfance à l’artiste qu’elle est devenue aujourd’hui et cela s’entend sur le somptueux The Ballade Of The Runaway Girl.
Note: 7.5/10