Odetta Hartman – Old Rockhounds Never Die

Odetta Hartman s’est démarquée de l’originalité en raison de sa future folk mutante qui a fait des siennes sur son premier album 222 en 2015. La musicienne new-yorkaise a intrigué son entourage en raison des compositions kaléidoscopiques qui sont égales à elles-mêmes et elle enfonce le clou avec son second opus intitulé Old Rockhounds Never Die.

Composé de 15 titres, Odetta Hartman rend hommage à son fidèle partenaire Jack Inslee qui a produit cet opus et en contrepartie, elle évoque son coup de foudre pour son homme sur les tendres « Honey » et « You You ». Chaque morceau est différent mais est basé sur les mêmes structures qui ont fait la réputation de la new-yorkaise, à savoir un terrain d’entente entre country-folk et beats modernes avec un soupçon d’avant-garde notamment sur « Widow’s Peak » (qui n’est pas un clin d’oeil au duo dream-pop de Brooklyn), « Cowboy Song » et « Sweet Teeth ».

Ayant une durée entre 32 secondes (« Auto ») et 5 minutes (« Carbon Copy »), la musicienne étonne une fois de plus car elle ne fait pas comme les autres. Toutefois, on appréciera les jeux de guitare sèche qui s’allient aux notes de banjo agrémentés d’arrangements de cordes et de beats complexes et autres sonorités créées dans sa cuisine mais également sa poésie qui nous emmène tantôt dans des chutes d’eau islandaises sur « Dettifoss », des contrées océaniques sur « The Ocean » ou western avec « Misery ».

Après une conclusion bien étrange en chopped and screwed intitulée « (Still Alive) », Odetta Hartman nous offre un disque pour le moins étrange mais suffisamment charmant pour qu’on s’y plonge dans son cerveau fou et inventif afin de percevoir un génie irréprochable.

Note: 7/10