IDLES aura du souci à se faire car voici venir leurs sérieux concurrents nommés Viagra Boys. Le groupe formé par le charismatique et déjanté leader Sebastian Murphy nous vient tout droit de Suède a écumé les festivals européens avec leur post-punk nihiliste et effronté ces derniers temps. L’heure est au premier album avec Street Worms qui foutra un sacré bordel en live.
Si vous êtes amateurs de post-punk agressif et désinvolte sous fond de hooligans, la musique de Viagra Boys est faite pour vous. En neuf morceaux, les suédois envoient tout valser entre le chant déjanté de Sebastian Murphy qui donne l’impression de dégueuler sa bière et la section rythmique bien sauvage allant de « Down In The Basement » à « Frogstrap » en passant par les implacables « Slow Learner » avec son solo de saxophone complètement déglingué, « Sports » et « Shrimp Shack » toutes guitares dehors.
Tout au long de ce Street Worms, ça sent l’ambiance nihiliste et anarchique à souhait et le principal leitmotiv de Viagra Boys est de foutre le zbeul quoi qu’il en coûte. Le groupe de Stockholm a de quoi faire penser à Fat White Family mais encore à Shame et à Sleaford Mods pour ce côté no futur et cynique qui leur va comme un gant même si il arrive de ralentir la cadence notamment sur « Just Like You » ou encore l’étrangement émouvant « Worms » où le chant se fait plus maîtrisé et délicat. Il ne manque plus qu’une conclusion instrumentale ultra-dansante aux allures de rave party qu’est « Amphetanarchy » avec son saxophone qui s’en donne à cœur joie pour réaliser que Viagra Boys a réalisé une entrée fracassante sur la scène post-punk européenne qui devient plus concentrée que jamais.
Note: 7.5/10