Miss World – Keeping Up With Miss World

Natalie Chahal fait partie de ces talents bruts mais trop sous-estimées. Pour les plus novices d’entre nous, la Londonienne avait monté un groupe avec Laura Mary-Carter de Blood Red Shoes nommée Shit Girlfriends qui n’a publié qu’un 7″ à ce jour. La voici avec son nouveau side-project bedroom-pop intitulé Miss World et son premier album qui suit nommé Keeping Up With Miss World.

A travers ces treize morceaux (enfin douze si on enlève la conclusion un peu inutile), Miss World se montre taquine et sarcastique sans oublier de transmettre ses valeurs féministes. C’est ainsi qu’elle se moque gentiment du monde virtuel, des réseaux sociaux sur le grungy « (U Watch My) Stories (But U Don’t Like My Posts) » qui a de quoi rappeler la flegme légendaire de Colleen Green, le slacker « Click And Yr Mine » ou les allures 60’s de « This Could Be Us But U Playin' ».

Il y a également cette envie de plaire à tout le monde à tout prix lorsque l’on est une femme qu’elle dénonce ironiquement sur « Don’t U Wanna Be Me Sometime ? », les allures de Mac Demarco sur « Not Quite A Lady » ou la plus garage-pop « Oh Honey ». Entre moments électriques bien fougueux comme « Radio All My Bitches » et « Carb Yr Enthusiasm » et d’autres plus langoureux avec les sonorités 50’s de « Put Me In A Movie » ou la plus ténébreuse « Lip Job » traitant des abus de la chirurgie plastique, Miss World possède un regard efficace sur le monde et n’hésite pas à le décortiquer avec un humour piquant bien propre à elle. A l’écoute de Keeping Up With Miss World, on prend conscience du comportement bien étrange de chacun avec un style qui lui est irréprochable.

Note: 7.5/10

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