Vous aussi vous aviez été désorientés par le virage pop du dernier Cloud Nothings l’an dernier (chroniqué ici) ? Vous n’êtes pas seul, rassurez-vous. Dylan Baldi et ses compères ont lancé un gros nikoumouk et rebranchent les grosses guitares et les rythmes bien effrénés avec leur nouvel album intitulé Last Building Burning. Ça va chier, bande de FDP !
Cloud Nothings nous montre de quel bois ils se chauffent et reviennent à la source de leur post-hardcore bien noisy digne de leurs classiques Attack On Memory en 2012 et Here and Nowhere Else en 2014. Un peu comme si Life Without Sound n’a pas existé en somme. Les gros riffs énervés sont là tout comme les martèlements de batterie qui avoisinent les 180 BPM avec un soupçon bien crade et lo-fi qui sont caractérisés par l’agressive introduction « On An Edge » où Dylan Baldi se remet à hurler tout au long du morceau comme si sa vie en dépendait. Il en est de même pour les titres incandescents que sont le punk enragé « In Shame », « Offer An End » et « The Echo Of The World » riche en tension. Putain mais quel pied, mes amis !
Ce qui manquait à son prédécesseur et ce qui était remarquable pour chaque opus de Cloud Nothings était un titre audacieux dépassant la norme. Résultat, nous avons droit à un titre très audacieux qui fait hérisser les poils de chacun qui est « Dissolution » où pendant 11 minutes, nous avons affaire à de l’explosif et du brut avant une grosse partie plus avant-gardiste où le batteur Jayson Gerycz perd la boule avec ses baguettes en plein milieu de morceau avant de repartir encore plus énervé qu’auparavant. Même si Dylan Baldi n’est pas un très bon lyriciste (il n’y a qu’à juger le texte bateau de « Leave Him Now »), il met autant de passion et de hargne en envoyant tout valser sur « So Right So Clean » mais également sur le plus accessible « Another Way Of Life ».
Pour ceux qui se doutaient encore du quatuor d’Ohio, ils reviennent à la source pour notre plus grand plaisir. Résultat des courses, Last Building Burning est sans contexte leur album le plus heavy, le plus agressif et le plus noisy de toute leur discographie avec ses guitares bruitistes et ses rythmiques ultra-rapides sans oublier ses hurlements rauques qui sont devenus leur marque de fabrique. Même si ils n’atteindront pas le niveau de leurs classiques cités plus haut, Cloud Nothings sait balancer du gros son à tout va et de façon majestueuse.
Note: 8/10