Rubel – Casas

Parmi les plus grands espoirs de la scène musicale brésilienne, il serait bien de citer également Rubel. Je dis ça parce que j’en ai entendu parler que cette année mais pourtant le musicien originaire de Rio de Janeiro avait publié un premier album intitulé Pearl en 2015 passé totalement inaperçu. Mais celui qui réside à Austin ne baisse pas les bras pour autant car cette année, il revient avec son successeur intitulé Casas paru en mars dernier.

Ce que l’on retient de Rubel, c’est tout simplement ses compositions douces et envoûtantes où l’indie folk est à la rencontre des influences hip-hop et Casas ne déroge pas à la règle. Après une introduction plantant le décor avec soin, ce second opus part à la croisée du MPB (Musique populaire brésilienne) et des sonorités plus occidentales à travers des subtils morceaux comme « Colégio », « Pinguim » et « Casquinha ». Avec ces arrangements soignés à l’extrême et cette tendresse qui habite la majorité des morceaux (« Explodir », « Sapato », « Fogueira »), le brésilien nous emporte comme il se doit.

Casas évoque tantôt Caetano Veloso et Jorge Ben tantôt le courant hip-hop actuel notamment sur « Mantra » comprenant la participation du jeune espoir Emicida avec son breakbeat entraînant et ses cuivres chaloupés mais aussi la présence de Rincon Sapiência sur le pluôt efficace de « Chiste ». Pour le reste, on appréciera encore plus des ritournelles que sont « Partilhar » et « Santana » placés stratégiquement en fin d’album faisant de ce second disque un moment incontournable de la musique brésilienne en 2018. Et c’est sans compter sur le talent incontestable de Rubel.

Note: 8.5/10