Juliana Hatfield – Weird

 

Pour être honnête avec vous, j’ai complètement perdu de vue Juliana Hatfield. Je ne me suis jamais vraiment penché sur ses albums précédents qui était la diatribe anti-Trump avec Pussycat en 2017 ou encore son album de reprises d’Olivia Newton-John de l’année dernière. Vraiment, je l’ai pas suivi et ça doit faire depuis belle lurette. Mais bon, j’ai pris une bonne résolution et décidé de lui donner une chance avec son dix-septième (!) album nommé Weird.

Placé sous le signe du retour aux sources, la légendaire membre des Blake Babies et autres Lemonheads fait ce qu’elle sait faire de mieux: des chansons indie rock implacables avec un goût du storytelling bien prononcé. C’est à coup de reverbs fuzzy et de rythmiques efficaces comme « Staying In » qui ouvre le bal mais également « It’s So Weird » qui symbolise à elle seule le style musical et « No Meaning ». La cinquantenaire sait maîtriser son affaire entre brûlots garage (« Paid To Lie », « All Right, Yeah ») et indie plus classiques (« Broken Doll », « Everything’s For Sale ») sans oublier sa ribambelle de ballades (« Receiver », « Lost Ship »).

Même si la scène indie rock féminine est dominée par de jeunes pousses qui ont plus de la moitié de l’âge de Juliana Hatfield, cette dernière réaffirme sa position de vétéran dans le domaine. Weird n’en reste pas moins un disque sympathique allant droit au but même si il ne révolutionnera ni le genre ni la grande discographie de la grande dame. C’est du moins ce que l’on attendait d’elle au final, non ?

Note: 7.5/10