Pond – Tasmania

Avec Pond, on ne sait jamais vraiment à quoi s’attendre. Chaque album est toujours une surprise avec le groupe australien. La formation de Nick Allbrook nous a emmené dans l’espace mais également sur Terre et voilà que les potes de Tame Impala ont décidé de poser un pied sur la Tasmanie, comme l’affirme le titre de leur nouvel album.

Avec sa pochette multicolore, il est clair qu’il faut s’attendre à un voyage digne de ce nom avec la bande de Perth. Comptant toujours Kevin Parker dans les rangs et derrière les manettes, Pond continue de se démarquer de leurs grands frères en assumant pleinement leurs influences pop. Des titres à l’image de « Daisy » qui ouvre le bal de façon dansante avec son ambiance de fin du monde mais encore « Sixteen Days » et « Hand Mouth Dancer » nous font remuer malgré ses thèmes plutôt pessimistes notamment sur la dernière faisant référence à la crise des réfugiés en Europe.

Une fois de plus, la patte de Kevin Parker se fait entendre à travers des morceaux toujours aussi psychédéliques et prog mais beaucoup plus pop avec synthés colorés, riffs furieux et boîtes à rythme à gogo. Et Pond se ballade avec élégance et aisance avec des titres qui ont de quoi rappeler certains de Curtains comme les langoureux « The Boys Are Killing Me », « Selené » ou encore l’hypnotique « Burnout Star » qui s’étirent sur plus de 8 minutes. Sur Tasmania, le groupe de Perth trouve définitivement sa voie et s’éloigne volontairement de leur space-rock glam psychédélique en nous offrant une large palette musicale explorée sur « Shame » ou encore la conclusion bien menaçante du nom de « Doctor’s In ». Jamais le bande de Nick Allbrook n’aura été aussi loin.

Note: 8/10