Night Beats – Myth Of A Man

La dernière fois que nous avions eu des nouvelles de Night Beats, il fallait remonter à l’année 2016 quand ils avaient publié Who Sold My Generation. Malgré leur succès d’estime, le groupe originaire de Seattle n’a toujours pas réussi à convaincre le sol hexagonal. Trois ans plus tard, la donne va-t-elle changer avec leur nouvel opus intitulé Myth of a Man ?

Une fois de plus, Night Beats contente de ce qu’ils savent faire de mieux, c’est-à-dire une musique à la croisée du blues, de la country et de la soul. Avec Dan Auerbach à la production, le groupe mené par le texan Danny Lee Backwell s’éloigne volontairement de leur garage-rock d’antan pour aller lorgner vers des influences plus soft qui se manifestent sur des morceaux comme les sonorités western dignes de Tarantino sur le titre d’ouverture nommé « Her Cold Cold Heart » avant de partir à la source du rock’n’roll.

La tête pensante du groupe a posé ses valises à Nashville car on sent tout de suite une proximité avec l’auditeur en nous offrant des escapades tantôt électriques avec « One Thing » et « Stand With Me » tantôt rétro avec « (Am I Just) Wasting My Time » et « Footprints ». La délicatesse des arrangements et les compositions acoustiques et épurées sont à relever sur ce Myth of a Man mettant en valeur les influences dignes aussi bien de The Doors que d’Elvis Presley en passant par la regrettée Aretha Franklin.

Il suffit de fermer les yeux et de se laisser transporter à l’autre bout du monde avec des accents exotiques de « I Wonder » ou d’autres plus soulful avec la conclusion « Too Young To Pray » où Danny Lee Backwell joue parfaitement le rôle de crooner de service. Avec Myth of a Man, Night Beats signe leur disque le plus osé mais aussi le plus cotonneux de leur discographie, un sacré tournant pour le groupe de Seattle.

Note: 7.5/10