Pour ceux qui ne le savent pas encore, le label DEEWEE est dirigé par les enfants terribles que j’ai nommé Soulwax. En effet, le désormais duo belge que je ne présente plus se lance également dans l’aventure de CEO de leurs propres labels. Et pour accompagner tout cela, ils sont partis à la découverte d’une épatante musicienne nommée Charlotte Adigéry qui nous présente un premier EP décapant du nom de Zandoli.
En cinq titres, la chanteuse et musicienne possède un pied dans les Caraïbes et un autre en Belgique. Et elle réussit à faire le tour du monde en moins de deux avec l’introduction hypnotique nommée « Paténipat » avec un refrain rentrant facilement dans la tête (« Zandoli pa té ni pat » pour « Le gecko n’a pas de jambes »). La descendante d’une tribu Yoruba au Nigéria s’étant libérée d’un joug esclavagiste en Martinique est du genre à emprunter des sonorités traditionnelles de ces ancêtres avec les influences électro-pop modernes avec le breakbeat old school du funky « Cursed And Cussed ».
Charlotte Adigéry pourra ainsi remercier son talentueux acolyte Boris Pupul qui n’est autre qu’un descendant d’une vague immigration chinoise en Martinique. Leurs histoires peuvent paraître communes mais ils en font une force avec des titres bien remuants comme « High Lights » où cette dernière déclare sa fascination pour les perruques (si si, je vous jure) ou bien même « Okashi » qui montrent qu’elle reste une conteuse d’histoires aux péripéties aussi bien absurdes que poignantes. En somme, Zandoli est un sacré premier EP qui est une sacrée bouffée d’air frais en ce début d’année.
Note: 8.5/10
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