UNKLE – The Road: Part II (Lost Highway)

En 2017, UNKLE avait effectué son grand retour après tant d’années d’absence et de remise en question avec The Road Part. 1 (chroniqué ici). Il faut dire que James Lavelle était en forme olympique pour ce premier volet hautement cinématographique et baroque, à un point que l’on attendait le second opus de vive voix. Et bien sans plus attendre, voici le second épisode de la saga sous-titrée Part II / Lost Highway.

Pour le premier volet, James Lavelle a pris les devants sans l’aide de personne à cause de trahisons et de coups bas de la part d’anciens collaborateurs qui l’ont affecté. Ce second volet s’inscrit dans cette voie avec ce double-album (?!) entrecoupé d’interludes spoken-word sous-titrés Iter. Selon son auteur, ce second volet est « le deuxième opus d’une trilogie. Le premier album est le moment où l’on part de chez soi, naïf, avide de découverte. Cet album représente le voyage, sur la route, avec ses hauts et ses bas, l’amour, les pertes, les expériences. Le troisième album à venir évoquera le retour à la maison… Où qu’elle soit ».

Une fois de plus, chaque album son casting prestigieux: Elliott Power, Mark Lanegan, Tom Smith, Philip Sheppard, Liela Moss, Wil Malone, Keaton Henson, Chris Goss, Mick Jones, Dhani Harrison… Bref, la crème de la crème. Mais pourquoi donc ? On retrouve ce qui a fait le succès de son premier volet à savoir des compositions à mi-chemin entre rock et electronica avec un soupçon d’opéra-rock symphonique et de musique cinématographique avec une double ration de titres comme « Requiem (When You Talk About Love) », « Feel More / With Less », le longuet « Crucifixion / A Prophet », « Find An Outsider », « Days and Nights » et j’en passe.

Se voulant être un fourre-tout, The Road: Part II / Lost Highway regorge pas mal de belles trouvailles comme la trip-hop qui a fait la marque de fabrique d’UNKLE sur l’excellent « Ar.Mour » ou bien même des pièces qui feront pleurer les chaumières en compagnie de Keaton Henson comme « The First Ever I Saw Your Face » ou encore celles interprétés par Dhani Harrison que sont « Days and Nights » et « Reprise ». Pour le reste, ce second volet fonctionne comme un repas un peu trop copieux. Il faudra prendre son mal en patience pour apprécier à plusieurs reprises cette nouvelle oeuvre de James Lavelle qui s’avère plus optimiste que le premier. Gageons à ce que le troisième opus ne sera pas un triple-album mais un disque plus concis et allant droit au but.

Note: 7/10