Il n’y a même pas un an, Arctic Monkeys avait surpris son entourage avec leur virage musical amorcé sur leur album de grand retour que fut Tranquility Base Hotel and Casino (chroniqué ici). Mais entre temps, un membre du groupe a décidé de présenter son side-project tandis qu’ils étaient tous occupés. Non, ce n’est pas Alex Turner mais Matt Helders qui a décidé de prêter main forte avec Joe Carnall de Milburn pour former Good Cop Bad Cop.
Rien à voir avec la chanson d’Ice Cube mais le superduo a décidé de s’éloigner de tout ce qu’ils ont pu faire chacun de leur côté. Pour Matt Helders, c’est la seconde fois car il avait officié derrière les fûts sur le dernier album d’Iggy Pop sauf que cette fois-ci, il ira mettre plus en avant ses talents de mélodiste du mieux qu’il peut. Good Cop Bad Cop vacille entre pop synthétique et rock alternatif avec cette surdose de synthés et de boîtes à rythme qui habillent les morceaux allant de « When You’re Not Winning » à « Landline » en passant par « Sharp Shooter », « Times New Roman » et par « Quarter Past June ». Tout ceci, c’est bien beau tout ça mais ça manque un peu de pep’s.
Même pas qu’un peu en fait, beaucoup d’énergie. Il est vrai qu’on a l’impression qu’on rallonge le temps en compagnie de Good Cop Bad Cop et on ne voit pas vraiment les morceaux défiler un par un. Un peu comme un long interrogatoire ou une déposition au comissariat d’à côté un peu chiant en fait. Good Cop Bad Cop va quand même redonner un petit coup de fouet avec le semblant rock « End Of The Beginning » placé stratégiquement en fin d’album. Et putain, que c’était long. D’un côté, on est un peu satisfait d’être au bout de ce premier album (j’ai arrêté de compter à partir de « Times New Roman ») mais cela n’empêche pas pour Matt Helders et Joe Carnall de faire parler leur créativité. Encore faut-il que la créativité fasse des étincelles.
Note: 6/10