Armel Dupas fait parti de ces musiciens jazz que l’on ne met pas souvent en lumière mais qui vaut la peine d’être souligné. Le pianiste possède à son actif deux disques plutôt électro-jazz plutôt ambitieuses et pour ce troisième disque intitulé Broderies, il privilégie le côté organique.
S’inspirant volontairement des Piano Solo de Chilly Gonzalez, Armel Dupas nous offre un disque entièrement composé au piano résolument intimiste et mélancolique. Le nantais ira piocher du côté d’Erik Satie et de Claude Debussy dont les influences se font clairement ressentir sur des pièces allant de « Utopia » à « Obsidienne » en passant par « Chanson pour la pluie », « Améthyste » et « Hokkaido ».
Aucun superflu ne s’est ajouté si ce n’est que les ambiances se font aussi bien printanières que mélancoliques. Impossible de rester insensible face à ses notes doucement pianotées de « Berceuse » et de « Last Dance » prouvant qu’Armel Dupas sait parfaitement maîtriser son instrument de prédilection sur cet opus créant une ambiance cotonneuse entre lui et son auditeur. Loin d’un Nils Frahm ou d’un Mekanik Kantatik, on a affaire à de l’épuré et du simpliste.
Note: 7/10