Mac Demarco – Here Comes The Cowboy

Plus besoin de présenter le héros du slacker des temps modernes vu que tout le monde le connaît. On avait donc laissé Mac Demarco il y a deux années de cela avec un This Old Dog qui empruntait un virage à 90° plus doux-amer (chroniqué ici). Il aura fallu donc deux années supplémentaires pour donner une suite à ce disque et il s’intitule Here Comes The Cowboy.

Beaucoup ont vu venir cette controverse un peu débile comme quoi Mac Demarco ferait une grosse allusion au dernier disque de Mitski sans oublier qu’un des singles se nomme également « Nobody ». La réponse de notre intéressé était tout simplement une coïncidence et qu’il affirme ne pas être au courant que la musicienne ait sorti un album portant ce titre. Dès lors, il a reçu toutes les tollés du monde de la part des fans de Mitski que ça l’a profondément affecté. C’est ainsi qu’il fait parler sa mélancolie la plus pure et ses névroses sur ce nouvel opus plus minimaliste qu’à l’accoutumée.

« Here comes the cowboy », répète-t-il sur ce titre d’introduction hypnotique. Le terme cowboy pour Mac Demarco désigne en réalité un terme argot affectueux désignant ses potes. Rien à voir avec le virage country que l’on pensait. Au contraire, le slacker canadien nous habitue à des compositions très (trop) dépouillées et apaisées à l’image de « Finally Alone », « Little Dogs March » et de « K » où il s’ouvre sur sa dépression et ses problèmes d’alcool. C’est à coup de notes de guitare ou parfois de synthés qu’il évoque ses névroses sur « Heart To Heart » ou bien même des romantiques « Hey Cowgirl » et « All Our Yesterdays ». Au moment où l’ennui semble pointer le bout de son nez, on a affaire à quelques moments de sursaut avec le déjanté « Choo Choo » avant de repartir dans le minimalisme total sur « On The Square » et sur la conclusion « Baby Bye » faisant intervenir une chorale.

Les années passent et MacDemarco perd de plus en plus sa coolitude qui avait fait son charme. Sur Here Comes The Cowboy, il revient plus apaisé et plus mélancolique avec ces nouvelles chansons mises complètement à nu, un peu comme si notre slacker entrait à l’âge adulte. Au moins, il n’avait pas nommé son album précédent Puberty krkrkrkrkrkr.

Note: 8/10