Charly Bliss – Young Enough

En 2017, Charly Bliss avait tout défoncé avec leur premier album Guppy (chroniqué ici). Le quatuor power-pop ne vient pas de Los Angeles mais de Brooklyn mais toujours est-il que la bande à Eva Hendricks a remporté tous les suffrages aux côtés de Cherry Glazerr. Cette année, ils présentent leur successeur intitulé Young Enough.

De l’eau a coulé sous les ponts depuis et l’heure est venue pour Charly Bliss de prouver qu’ils ont énormément mûri, à commencer par la voix d’Eva Hendricks qui est moins aiguë que d’habitude. Celle-ci arrive à survoler avec classe et maîtrise ses nouvelles compositions plus bubblegum et plus pop qu’auparavant à l’image de l’introduction nommée « Blown To Bits » ou bien même de « Under You » et « Camera » même si ses textes reflètent ses mésaventures amoureuses et son quotidien plutôt difficile.

La différence entre leur premier album et Young Enough est l’utilisation bien importante de synthétiseurs rendant leur bubblegum power-pop beaucoup plus hybride qu’à l’accoutumée. Ce résultat plus pop se fait entendre à l’écoute des allures discoïdes de « Chatroom » ou de la ballade synthétique nommée « Hurt Me » mais ils n’ont pas oublié leurs origines power-pop comme « Capacity », « Bleach » sans oublier « Hard To Believe » qui a de quoi rappeler The New Pornographers dans la démarche.

Ce virage plus pop ira dérouter plus d’un car on était habitué par leurs compositions plus rentre-dedans et musclées. Au final, Charly Bliss a passé l’âge adulte tant on appréciera plus les textes d’Eva Hendricks sur ce Young Enough plus fiévreux et plus bubblegum qu’à l’accoutumée.

Note: 8/10