The Divine Comedy – Office Politics

En 2016, The Divine Comedy avait effectué son grand retour avec leur album Foreverland (chroniqué ici). Le groupe britannique mené par le toujours aussi charismatique Neil Hannon nous a impressionné avec leur pop orchestrale bien audacieuse qui ne fut malheureusement pas au goût de tout le monde. Cette année, ils récidivent avec leur douzième opus intitulé Office Politics.

Tourné vers l’album-concept, The Divine Comedy a décidé de redoubler d’ambition en s’intéressant au monde du travail sur Office Politics. A travers ces seize morceaux pour une bonne heure de musique, le gang britannique explore les bienfaits et les méfaits du travail dans la société. Divisé en deux parties, Office Politics s’ouvre sur des titres plus accessibles et joviales comme l’introduction nommée « Queuejumper » qui implante bien l’ambiance générale mais également d’autres résolument 80’s aux rythmiques étrangement groovy comme « Norman And Norma », « Absolutely Obsolete » et autres « The Life and Soul Of The Party ». On y décèle même des allures jazz des années 1930 avec « You’ll Never Work In This Town Again » donc saluons la prise de risques.

Une fois de plus, Neil Hannon étonne lorsqu’il enfile son costume de chef d’orchestre un peu étrange. S’aventurant dans des territoires pour les moins synthétiques comme « A Feather In Your Cap » ou les plus osés « Psychological Evaluation » digne de Kraftwerk et « The Synthesiser Service Centre Super Summer Sale », il annonce une seconde partie plus touchante avec le groove psychédélique de l’effrayant « Infernal Machines ». The Divine Comedy revient avec sa pop orchestrale baroque qui a fait sa renommée avec « Dark Days are Here Again » et « After The Lord Mayor’s Show » avant que résonne l’inclassable « Philip and Steve’s Furniture Company » où l’on imagine une fusion entre Philip Glass et Steve Reich.

Avec Office Politics, The Divine Comedy signe son disque le plus ambitieux et le plus fou depuis… Kiss Me, Kiss Me, Kiss Me, soyons fou. Neil Hannon a frappé fort malgré quelques moments d’égarement et de redondance mais on ne peut pas renier son talent fou à nous proposer des concepts musicaux plutôt inouïs.

Note: 8/10