Rustin Man – Drift Code

En 2002, Beth Gibbons s’émancipait pour la première fois de Portishead avec un premier album solo. S’éloignant du courant trip-hop de son groupe, elle pouvait compter sur l’aide d’un illustre type nommé Paul Webb plus connu sous le nom de Rustin Man qui l’emmenait dans des contrées folk et pop baroque. Dix-sept ans après les faits, le musicien britannique effectue son grand retour avec son nouvel album intitulé Drift Code.

L’ancien bassiste de Talk Talk reste dans son élément avec sa fusion entre folk britannique des années 1960-1970 et pop baroque des temps modernes. Dès le premier titre « Vanishing Heart », Drift Code donne le ton avec ses arrangements qui ont de quoi convoquer le spectre de feu David Bowie aussi bien vocalement que musicalement. On peut en dire autant des autres morceaux aux couleurs doucement jazzy que sont « Martian Garden » et « All Summer » qui sont placés en fin d’album pour un résultat complètement reluisant.

Mais entre deux, Rustin Man continue à nous mener dans des arrangements prog inoubliables. C’est avec des morceaux aux douces saveurs intemporelles comme « Judgement Train » ou bien même « Our Tomorrows » et « The World’s In Town » qui nous prouvent que Mark Webb est un grand amoureux de la musique des années 1970 remise au goût du jour. Cohérent et fluide de bout en bout, Drift Code reste un sublime voyage dont on ne ressort pas indemne.

Note: 8/10