The Flaming Lips – King’s Mouth

Pour cette année 2019, il faudra également compter sur le retour de The Flaming Lips. La bande à Wayne Coyne qui nous avait laissé avec un Oczy Modly complètement délirant (chroniqué ici) n’est toujours pas prête à raccrocher les gants et on en veut pour preuve leur successeur intitulé King’s Mouth, soit leur quinzième album studio en tout.

Et non, ne pensez pas que vous allez avoir affaire à un disque tout gentillet et policé de leur part, il n’en est toujours rien. King’s Mouth a beau revenir à un format traditionnel mais redouble toujours autant d’ambition avec ces douze morceaux qui forment un ensemble cohérent et audacieux. Ce conte musical retraçant la vie d’un géant monarque et comptant sur la participation à plusieurs reprises du légendaire Mick Jones de The Clash prend des allures de surréalisme à l’écoute des morceaux toujours aussi psychédéliques comme « The Sparrow », « Giant Baby » ou encore « How Many Times ».

King’s Mouth sonne comme étant un disque de la réconciliation artistique de la part de The Flaming Lips. Entrecoupé de monologue rétro de Mick Jones, le groupe d’Oklahoma City remet leur créativité au goût du jour avec ses longs ponts instrumentaux qui font office d’interludes narratifs et ses nappes synthétiques en cascade. Il en résulte des morceaux progressifs à l’image de « Electric Fire », « Funeral Parade » ou bien même de « Mouth Of The King » où la voix haute perchée de Wayne Coyne reste de nouveau indétrônable sans oublier ses bruits cosmiques qui surgissent de nulle part tout au long.

En fin de compte, King’s Mouth sonne comme une sorte de renaissance pour The Flaming Lips. Après nous avoir habitué à des disques bien complexes et trop bizarres pour être honnête, ce disque concept sonne comme une bouffée d’air frais dans la discographie du groupe le plus inventif de la scène américaine actuelle.

Note: 7.5/10