Ty Segall – First Taste

Comme le dit le fameux dicton, quand il n’y en a plus, il y en a encore. Avec quelques mois de retard (et excusez du peu), Ty Segall ne pouvait pas passer une année sans une nouvelle livraison discographique qui devrait avoir lieu tous les mois de janvier. Après son majestueux double-album paru l’année dernière (chroniqué ici), un album collaboratif avec un autre électron libre nommé Tim Presley (chroniqué ici) et son album avec GØGGS, le guitariste blondinet californien est de retour avec un nouvel album nommé First Taste.

À chaque album, Ty Segall s’essaie à quelque chose de nouveau et d’inattendu et ce First Taste n’en fait pas légion. Pour la première fois, notre blondinet se débarrasse des guitares. Est-ce que ça ressemble à un album de garage pour autant ? Bien sûr, le californien possède encore ses tripes avec des morceaux bien chargés comme « Taste » en guise d’introduction mais encore « Ice Plant » et « The Fall » aux percussions tribales infernales.

Les guitares sont absentes au profit des claviers, de la flûte traversière, des saxophones et même du bouzouki qui prennent le dessus. First Taste reste tout de même un album bien chargé mais toujours aussi maîtrisé à travers des morceaux bien électriques comme « I Worship The Dog », « The Arms » sans oublier « I Sing Them » où pour la première fois, Ty Segall se met à nu en ouvrant la porte de son intimité. Entre cuivres explosifs sur « Self Esteem » et intermèdes psychédéliques avec « When I Met My Parents », le californien ne néglige jamais son inventivité et son authenticité. Pour cette nouvelle livraison, il a rempli sa mission haut la main, à savoir faire un album de garage psychédélique explosif sans guitare. Un concept qui va de taille à n’importe quel album de King Gizzard & The Lizard Wizard.

Note: 8/10