En 2017, Ride avait annoncé leur grand retour avec leur album Weather Diaries (chroniqué ici). Le seul souci, c’est que le groupe d’Oxford avait quelque peu manqué le coche pour une reformation, on s’attendait à mieux. Mais pas de panique, le légendaire quatuor revient avec leur sixième album nommé This Is Not A Safe Place.
Avec une fois de plus DJ Erol Alkan aux manettes, Ride tente de nous faire oublier leur prédécesseur avec une introduction instrumentale bien brute de décoffrage et bien rythmée avec les baguettes de Loz Colbert qui font des merveilles de nouveau. Très vite, le quatuor d’Oxford reprend ses quartiers avec leurs compositions à mi-chemin entre shoegaze et dream-pop sucrées dont « Future Love » aux textes à l’eau de rose ou encore l’onirique « Clouds of Saint Marie » et le mélancolique « Jump Jet ».
À l’exception du répétitif « Repetition » (et oui, ça ne s’invente pas) qui a de quoi faire penser à du Wire, This Is Not A Safe Place sait montrer les crocs comme il se doit. On peut citer les déluges de riffs électriques de « Kill Switch » et « 15 Minutes » complètement jouissifs qui nous font rappeler que le quatuor d’Oxford reste un monument du courant shoegaze des années 1990. De quoi mettre un peu d’électricité dans l’air aux côtés des moments mélancoliques comme « Eternal Recurrence » et « End Game » avant la véritable pièce de résistance nommée « In This Room » qui semble contenir toute l’âme de l’album pendant 9 bonnes minutes.
Comme on pouvait s’y attendre, Ride a rectifié le tir avec ce This Is Not A Safe Place qui est beaucoup plus consistant qu’à l’accoutumée. Plus lumineux, plus mélodique et plus aérien, le quatuor d’Oxford a encore son mot à dire et ne compte pas se rattacher à cette image de groupe has-been.
Note: 8/10