Au milieu des big bands qui font du bruit comme The Dapkings, Budos Band ou encore Menahan Street Band, certains effectuent leur trajectoire musicale sereinement. On en veut pour preuve le collectif new-yorkais Ghost Funk Orchestra qui avait débuté en 2014 avec une première sortie intitulée The Haunt autoproduit. Quelques années plus tard après une poignée de sorties mémorables, les voici de retour avec un nouvel opus intitulé A Song For Paul.
En quinze titres et en 35 minutes de musique, Ghost Funk Orchestra mené par le cerveau Seth Applebaum réussit son compromis entre soul, funk et pop psychédélique sur cet album résolument cinématographique digne de Quentin Tarantino. Après une introduction bien mystique, le collectif réussit à dégainer avec des morceaux luxueux comme « Walk Like A Motherfucker » interprété par Laura Gwynn qui revient également sur « Slow Down ». On peut également compter sur la voix de Megan Mancini sur « Modern Scene » et le bien-nommé « Isaac Hayes » qui a de quoi faire penser au répertoire de la légende ou sur celle de Romi Hanoch sur « Seven Eight ».
Seth Applebaum de son côté réussit à nous offrir une bande-son percutante et fascinante où le psychédélique côtoie l’organique. Les cordes font corps avec les cuivres sur des morceaux à l’image de « Kaddish », « Broken Boogaloo » et de « A Conversation » mené par un spoken-word bien intrigant. Avec A Song For Paul, Ghost Funk Orchestra continue de peaufiner son style hors normes comme il se doit.
Note: 8/10