Tinariwen avait de nouveau prouvé qu’ils restaient les experts en matière de blues touareg avec leur dernier album en date de 2017 nommé Elwan (chroniqué ici). Avec une discographie toujours aussi impeccable, les trublions de la scène ont une fois de plus fait le tour du monde et fasciné une nouvelle vague d’aficionados en tous genres. Cette année, ils retentent l’expérience avec leur successeur nommé Amadjar.
Pour ce neuvième disque, les légendaires Tinariwen narrent le quotidien et les diverses luttes du peuple touareg qui n’en finissent plus de s’agrandir. Et c’est à travers cette ambiance conviviale de feu de camp qu’ils arrivent à nous plonger dans leur quotidien que ce soit sur des sublimes titres à l’image de « Tenere Maloulat » qui ouvre le bal mais également « Anina » et « Madjam Mahilkamen » où une fois de plus les instruments traditionnels rencontrent les guitares et ses chants toujours aussi hypnotiques et rythmées.
Tout comme sur leur prédécesseur, Tinariwen continue à s’ouvrir au monde en comptant sur une flopée de collaborations en tous genres. Ce n’est pas rien si l’on croise à plusieurs reprises Warren Ellis sur des titres envoûtants tels que « Iklam Dglour » comptant également la participation de Rodolphe Burger et « Mhadjar Yassouf Idjan » ou encore le guitariste Cass McCombs sur « Kel Tinawen » et « Itous Ohar » sans oublier Micah Nelson qui joue de la mandoline sur « Taqkal Tarha ». C’est un moment de communion que l’on a tout au long de ce Amadjar lorsque des invités plus locaux se rassemblent sur des titres à l’image de « Amalouna », « Takount » et autres « Wartilla » et fait de ce nouvel album comme étant une belle virée sur les contrées dépaysants de l’ishumar.
Note: 8/10