Alerte supergroupe. Voici venir donc L’Épée qui est composé du duo The Limiñanas qui avait publié un album bien satisfaisant l’année dernière (chroniqué ici), Anton Newcombe de The Brian Jonestown Massacre ainsi que de l’actrice et chanteuse française Emmanuelle Seigner. Un line-up plus qu’alléchant vu qu’ils sont attendus au tournant avec leur premier album intitulé Diabolique.
Connaissant le background musical d’Anton Newcombe et de The Limiñanas, il faudra s’attendre à du rock psychédélique aux sonorités garage et sixties avec L’Épée. Et bien Diabolique répondra parfaitement à cette problématique à travers des morceaux planants et entraînants sentant bon les vibes californiennes que ce soit sur « Une lune étrange » qui ouvre le bal mais encore sur « Dreams » et le nonchalant « Ghost Rider ». Comptant également un certain Bertrand Belin dans ses rangs pour la plume, la voix d’Emmanuelle Seigner (que ce soit en français ou en anglais) nous ensorcelle comme jamais à travers des ritournelles psychédéliques chères aux trois autres têtes pensantes de « La brigade des maléfices » et de « Springfield ’61 ».
Bien entendu, une touche d’exotisme est la bienvenue notamment avec les percussions orientales de « On dansait avec elle » et de « Grande » avec la patte « Wall of sound » si chère à Anton Newcombe pour nous emporter au loin. Diabolique est loin d’être un périple infernal, bien au contraire tant on se laisse hypnotiser par la transe presque surf-garage motorik de « Un rituel inhabituel » avant de se clôturer sur un acte de bravoure intitulé « Last Picture Show ». Pour un premier album, le supergroupe redonne ses lettres de noblesse au rock psychédélique des années 1960 pour un résultat savant et aérien.
Note: 8/10