On avait laissé Wilco en très bonne compagnie avec leur album Schmilco (chroniqué ici) résolument folk et confortable il y a trois années de cela maintenant. Suite à cela, le groupe indie rock de Chicago s’est dispersé un peu partout avec notamment Jeff Tweedy qui est sorti des sentiers battus avec son sublime album solo intitulé Warm l’an dernier (chroniqué ici) et d’un album compagnon Warmer l’année suivante. Suite à cette expérience solo, lui ainsi que ses compères reviennent donc avec un Ode To Joy attendu en grandes pompes.
L’annonce d’un nouvel album de Wilco est toujours un événement. Ode To Joy survient donc après trois longues années d’absence et c’est avec surprise que le sextet n’a rien perdu de sa superbe. C’est avec onze nouvelles compositions indie folk/alt-country paisibles et doucement mélancoliques que l’on a affaire avec notamment « Bright Leaves » qui ouvre le bal mais également d’autres perles douces-amères comme « One and a Half Stars » et « Quiet Amplifier ».
Tout au long de ce Ode To Joy, Jeff Tweedy ainsi que ses compères trouvent le réconfort à travers l’optimisme qui perdure après des épreuves difficiles. Il en résulte des morceaux somptueux à l’image de « White Wooden Cross », « Citizens » ou bien même de « We Were Lucky » où la simplicité des débuts fait effet tandis que les moments on ne peut plus électriques comme « Everyone Hides » rappellent que le groupe de Chicago sait se cantonner à plusieurs genres. Par la suite, on appréciera les ballades folk élégantes de « Love Is Everywhere (Beware) » et « Before Us » où la plume de Jeff Tweedy fait véritablement effet avec ce côté réfléchi et introspectif qui ne l’a pas quitté avec Warm. En soi, Wilco publie son album le plus raffiné depuis un bon bout de temps et cela fait plaisir à entendre.
Note: 8/10