En 2017, nous avions fait connaissance avec Common Holly ainsi que son premier album nommé Playing House (chroniqué ici). La chanteuse et musicienne née à New-York mais basée à Montréal a de suite fait forte impression avec son indie folk lo-fi ensorcelant. Deux années plus tard, elle décide d’élargir sa palette musicale avec When I Say To You Black Lightning.
Pour ce nouvel album qui se veut bien personnel, Brigitte Naggar de son vrai nom nous prend par la main et nous fait rentrer dans son jardin secret parsemé de regrets et de remise en question. Dès l’introduction planante et bouleversante nommée « Central Booking », Common Holly se parle à la deuxième personne (« I’m sorry New York broke you, it cracks your stamina / I think perhaps it woke you but now you’re lost in Canada ») et c’est la première étape vers le chemin de l’introspection.
Plus étoffé et plus osé musicalement que son prédécesseur, When I Say To You Black Lightning n’en reste pas moins étincelant. En fonction des textes plus que personnels de la musicienne, on se laisse impressionner par des moments originaux et osés comme sur « Joshua Snakes » sans oublier les poches d’air de « Measured » et les atmosphères divines de « Uuu » contrastant quelque peu avec l’ambiance générale sombre et dérangeante. Common Holly nous émeut en se remettant en question tant les arrangements sur mesure et touchants de « You Dance », « Little Down » et de « I Try » ont de quoi nous faire frissonner. Et plus le temps passe, plus la tension est à son comble comme en témoigne la conclusion intense de « Crazy Ok » nous laissant entrevoir un probable virage plus électrique pour la demoiselle. Quoi qu’il en soit, ce second essai est un sacré disque d’indie rock expérimental où notre hôtesse se remet en question pour mieux aller de l’avant.
Note: 8.5/10