Drahla – Useless Coordinates

Il aura fallu une poignée d’EPs et de morceaux sur le Net pour que Drahla arrive à se faire remarquer. Originaire de Leeds, le groupe de post-punk est un des premiers groupes britanniques à signer sur le prestigieux label de Brooklyn Captured Tracks. Et pour cela, ils sont prêts à conquérir le monde avec Useless Coordinates.

Composé de dix titres, Drahla expédie son savoir-faire en matière de post-punk digne des années 1970-1980 avec un soupçon de modernité. Les britanniques ont surement plongé dans la discographie de Sonic Youth, Joy Division et de Wire lorsque l’on écoute des morceaux aussi bien abrasifs que mélodiques tels que « Gilded Cloud » en guise d’ouverture mais encore « Serenity » et « Stimulus For Living » qui lancent Useless Coordinates de façon implacable.

Beaucoup de moments originaux sont à souligner tout au long de ce premier album. Entre brûlots noisy qui durent à peine une minute (« Pyramid Estate », « Primitive Rhythm ») et excursions free-jazz imprévisibles (« React/Revolt »), Drahla compte se démarquer de la masse à l’heure où des groupes comme Fontaines D.C. et Viagra Boys règnent en maître. C’est à coup de riffs destructeurs et de passages au saxophone aléatoires ainsi qu’une section rythmique survoltée que le groupe de Leeds marque leur territoire au fer rouge notamment sur « Twelve Divisions Of The Day » et « Serotonin Level » soufflant le chaud et le froid avant que des influences post-hardcore viennent tout emporter sur leur passage avec « Unwound » et « Invisible Sex ».

Parmi les nouveaux groupes post-punk revival qui ont dominé la scène, il serait urgent de mettre Drahla sur ce piédestal. Leur premier album est du béton armé en tant que tel et promet de bonnes choses pour le groupe de Leeds pour la suite.

Note: 7.5/10