On ne pouvait pas commencer l’année avec une grande nouvelle musicale à la clé. En effet, l’année 2020 est également placée sous le signe du grand retour d’Isobel Campbell. Cela faisait plus de 14 ans que l’ex-musicienne de Belle & Sebastian n’avait pas publié de disque solo depuis Milkwhite Sheets. Allons savoir ce qu’elle allait nous réserver avec There Is No Other.
Et autant vous le dire de suite, la musicienne n’a rien perdu de son charme. Les doutes se sont rapidement dissipés dès les premières notes de « City of Angels » résolument folk psychédélique si planant où la voix de notre hôtesse n’a pas pris une ride. Et ce n’est que le début car There Is No Other est riche en surprise avec l’électro-pop plus énergique « Runnin’ Down a Dream » qui est une reprise du regretté Tom Petty et qui contraste avec les plus plaisants « Vultures » et « Ant Life ».
Le nouvel album d’Isobel Campbell est un condensé de sonorités et d’émotions. On peut deviner son ouverture d’esprit que ce soit sur les airs de bossa nova de « Rainbow » ou des moments plus black avec la country-soul vibrante de « The Heart Of It All » digne de feu Bobbie Gentey et le gospel « Hey World » qui contient une chorale chaleureuse en passant par les sonorités orientales de « The National Bird Of India ». La musicienne revient plus forte et plus bouleversante que jamais avec des titres aux arrangements si soyeux comme la triptyque « Boulevard », « Counting Fireflies » et « Below Zero » qui clôture cet opus avec charme et émotion.
Même si tout n’est pas parfait (« Just For Today », « See Your Face Again » un chouïa en-dessous), on ne peut que saluer le retour magistral d’Isobel Campbell. Avec There Is No Other…, l’ex-musicienne de Belle & Sebastian et fidèle collaboratrice de Mark Lanegan a réussi à insurger de nouvelles influences dans son indie folk envoûtante et chaleureuse.
Note: 8/10