Margaret Glaspy – Devotion

On se souviendra longtemps de l’arrivée de Margaret Glaspy sur la scène indie rock actuelle en 2016. L’auteure-compositrice-interprète venue tout droit de Brooklyn avait publié un premier album Emotions and Math (chroniqué ici) et qui avait lancé sa carrière sur des roulettes. Après une longue tournée et une petite pause, elle présente son successeur qui se nomme Devotion.

Là où Emotions and Math était remarquable pour ses élans grunge et indie folk, Margaret Glaspy effectue un virage musical sans trahir ses origines sur Devotion. La musicienne a opté pour des sonorités électroniques notamment sur « Killing What Keeps Us Alive » en guise d’ouverture mais également sur l’édulcoré « You’ve Got My Number » mettant en avant sa voix moins rocailleuse et plus proprette qu’auparavant ou plus pop avec « Without Him » et « Heartbreak » avec sa production rétro rappelant quelque peu Danger Mouse.

Même si l’on regrette quelque peu le côté incisif et redoutable d’Emotions and Math, Margaret Glaspy nous comble d’histoires d’amour qui finissent mal (en généraaaaaal…). Que ce soit sur les rythmiques à la frontière du jungle sur « So Wrong It’s Right » ou sur les ballades dignes de Sara Bareilles que sont « Young Love », la musicienne arrive à compenser les originalités des débuts par un virage plus pop.

À l’exception de « You Amaze Me » qui rappelle la grâce d’Elliott Smith, la new-yorkaise s’aventure dans la pop pure et dure comme sur le morceau-titre aux allures dignes de Maroon 5 ou la conclusion libératrice qu’est « Consequences » avec cette arrivée brutale de batteries qui se déchaînent à la toute fin. Avec Devotion, le virage ira surprendre plus d’un mais reste compensé par la plume si charmante de Margaret Glaspy.

Note: 7.5/10