En maintenant le rythme d’un album tous les deux ans, Deeper a réussi à se positionner comme étant un des groupes prometteurs du moment. Venu tout droit de Chicago, le trio composé de Nic Gohl (chant, guitare), Drew McBride (basse) et de Shiraz Bhatti (batterie) s’est rangé dans le même fil que Parquet Courts ou encore Preoccupations et Protomartyr. Cette année, ils reviennent avec un Auto Sad des plus implacables.
En matière de post-punk implacable, Deeper connaît bien son affaire. Et il détonne dès l’entrée en matière qu’est « Esoteric » mais encore « This Heat » et « Willing » aux rythmiques urgentes et aux riffs acérés donnant le ton. Entre l’interprétation survoltée de Nic Gohl qui domine les titres énergiques que sont « Lake Song » ainsi que « 4U » et « VMC » qui rivalisent avec nos MNNQNS locaux, le trio de Chicago rend un parfait hommage au « Brave New World » d’Aldous Huxley où il s’agit plus que d’une relecture de leur part.
En combattant les maladies mentales qui nuisent le quotidien de chacun, Deeper combat les adversités en musique et le fait d’une belle manière. Avec d’autres moments catchy à l’image de « Helena’s Flowers » ou de « The Knife », le groupe reste efficace tout au long de ce Auto-Pain qui se clôture comme il a commencé avec « Warm » aux boîtes à rythmes qui accompagnent la batterie infectieuse. Le trio de Chicago mérite toute reconnaissance avec ce nouveau disque qui est efficace contre la morosité et pour souffler un vent de révolte.
Note: 8/10