Souvenez-vous lorsque Melkbelly a débarqué de nulle part il y a deux années et demi de cela avec leur premier album nommé Nothing Valley (chroniqué ici). Le quatuor venu de Chicago mené par Miranda Winters était les premières signataires de Wax Nine Records, label créé par Sadie Dupuis de Speedy Ortiz, sous la direction de Carpark Records. Cette année, ils reviennent casser la baraque une seconde fois avec leur successeur nommé PITH.
Une fois de plus, Melkbelly envoie tout valser avec leur noise-rock teinté de garage lo-fi sur des titres explosifs tels que « THC » en guise d’introduction mais encore « Sickeningly Teeth » notable pour ses accélérations et décélérations inattendues ainsi que « Little Bug » plantant le décor. Les guitares crades de Bart Winters et les rythmiques foldingues menées à la batterie ainsi que la voix implacable de Miranda Winters sont plus que présents et sont là pour nous en faire voir de toutes les couleurs avec « LCR » et « Humid Heart », pas étonnant de les voir à l’unisson.
Comme son prédécesseur, PITH est riche en surprises en tous genres. Impossible de ne pas devenir dingos avec les déflagrations soniques de « Kissing Under Some Bats » qui s’étend sur sept bonnes longues minutes mais encore « Mr. Coda » et « Stone Your Friends » où Melkbelly vise clairement la stratosphère avec ces arrangements beaucoup plus espacé que d’habitude. Le quatuor de Chicago laisse leurs compositions respirer par rapport à autrefois et le résultat se fait ressentir sur « Season of The Goose » jusqu’au final bien fougueux et toxique qu’est « Flatness » loin d’être plat en passant. Ce second disque homogène et rentre-dedans est la confirmation tant attendue des protégés de Sadie Dupuis.
Note: 8/10