Il y a une raison pour laquelle le dernier album de Bad History Month n’a jamais été chroniqué dans nos colonnes: j’étais surchargé cette année 2017 et beaucoup de disques me sont passés au-dessus. Il n’empêche que le projet musical de Sean Sprecher nous avait bien ému avec son album Dead and Loving It et c’est pour cette raison que son nouvel album intitulé Old Blues était vivement attendu.
Et dès le premier titre, il place la barre très haute. Pendant les treize longues et denses minutes de « Waste Not », il déballe tout son savoir-faire avec cette montagne russe musicale tandis qu’il nous entraîne dans ses traumatismes du passé sous des influences post-rock dignes de Slint. Suite à cette entrée en matière si audacieuse, l’intensité ne redescend pas car il expédie des sublimes titres entre bedroom-pop et rock expérimental si passionnant avec « Road To Good Intentions » et « Childlike Sense of Hatred ».
Old Blues sonne comme une route envers la rédemption durant laquelle Bad History Month cicatrise du mieux qu’il peut ses erreurs de jeunesse et tente de se réconcilier avec son passé tortueux sur « Grudges » et « A Survey of Cosmic Repulsion ». Il ne manque plus qu’une nouvelle conclusion audacieuse de 15 minutes nommée « Want Not » où Sean Sprecher répond aux interrogations qu’il se pose sur l’introduction avec ses rythmes distordus mais complètement entraînants. Avec ce nouvel album, le musicien de Boston arrive à peaufiner son sens de storytelling et de musicien avec ces titres si hypnotiques et touchants.
Note: 8/10