BC Camplight – Shortly After Takeoff

Vous connaissez des musiciens qui partagent leurs malheureuses expériences sans filtre à chaque album ? Et bien voici venir B.C. Camplight qui, avec ses quatre disques, a sû nous toucher en plein cœur avec ses péripéties pas toujours heureuses. Cette année, l’auteur-compositeur-interprète américain installé à Manchester récidive avec Shortly After Takeoff.

Il s’agit de la fin de la trilogie mancunienne qui avait commencé avec How To Die In The North en 2015 et Deportation Blues deux ans plus tard. Une fois de plus, B.C. Camplight expose ses névroses en tous genres avec des morceaux glam kitch comme l’introduction très Eels dans l’âme nommée « I Only Drink When I’m Drunk » et la splendide ballade « Ghosthunting » nous faisant rire aux éclats malgré son sujet morbide traitant de la mort de son père. Shortly After Takeoff promet un voyage musical inouï.

B.C. Camplight sait jouer avec le pathos comme il se doit avec des titres riches en émotions comme « Back To Work » et « Arm Around Your Sadness » sans pour autant négliger ce côté fantasque qui lui va comme un gant. Et justement, le bonhomme mise tout sur des accents grandiloquents avec la pop psychédélique de « Born To Cruise » ou bien les envolées de chœurs de « I Want To Be In The Mafia » où l’on peut passer des fulgurances pop aux allures glam en un clin d’œil et des paillettes funky inattendues allant de Beach Boys à Superfurry Animals en un clin d’œil. Telles sont les recettes de ce Shortly After Takeoff qui clôt cette trilogie déroutante mais riche en péripéties.

Note: 8/10