Pour ceux qui se souviennent, nous avions mis en lumière un talent brut de décoffrage nommé Locate S,1 avec leur premier disque nommé Healing Contest (chroniqué ici). Nous avions été ébahis par la pop expérimentale joueuse et entraînante de la part de Christina Schneider, de son vrai nom, qui n’en finit pas de nous surprendre avec leur successeur qu’est Personalia.
Chaque disque son histoire. Ici, Personalia s’offre une seconde fois les services de Kevin Barnes d’Of Montreal aux manettes et très vite, sa patte est reconnaissable entre mille. Locate S,1 ira puiser vers des contrées synthétiques et dansantes comme l’atteste des titres groovy à l’image du titre introductif « Sanctimitus Detrimitus » avec sa montée en puissance remarquable mais encore la sucrée « Whisper 2000 » qui suit avec ses infrabasses percutantes et « After The Final Rose ». On n’est pas loin des ambiances de UR FUN de Of Montreal (chroniqué ici) et ce n’est pas pour nous déplaire.
Avec ses gimmicks sautillants et ses mélodies pop efficaces, Locate S,1 n’hésite pas à mettre KO la toxicité masculine et le patriarcat étouffant pas mal d’entre nous. Et Personalia arrive à concilier thèmes sérieux et morceaux étrangement joviau comme les groovy « Classical Toys », « Even The Good Boys Are Bad » en passant par « Hot Wife ». Christina Schneider se montre charismatique et insaisissable avec ce second disque qui se fait remarquer pour son franc-parler et ses moments de provocation bienvenus comme « Community Porn » et « Hello » faisant de ce Personalia un disque étrangement authentique et irrésistible.
Note: 8/10