Thousand – Au Paradis

Tout le monde se souvient de Thousand ainsi que de son second disque Le Tunnel Végétal (chroniqué ici) qui a remporté tous les suffrages. Le projet musical de Stéphane Milochevitch a apporté une bouffée d’air frais dans la pop française et il ne compte pas en rester là avec son successeur intitulé Au Paradis.

Et on ne change pas une équipe qui gagne avec Thousand. L’auteur-compositeur-interprète français pourra également compter sur l’aide d’Olivier Marguerit mais également d’Emma Broughton pour arpenter de nouvelles influences qui viennent agrémenter de nouvelles péripéties en musique. Au Paradis ira au-delà de la folk d’antan pour aller chercher vers la chanson aux thèmes divers et variés à l’image de « Merle hagard » en guise d’introduction aux claviers ondulants ou encore de « Jeune femme à l’ibis » qui est accompagné d’Emma Broughton à l’Auto-Tune où la frontière entre l’érotisme et l’intimité est mince (« Regarde le vide, écoute le silence/Regarde la qui défile, c’est la FranceMon dernier voyage »).

Il est question de thématiques quelque peu spirituels et culturels tout au long de ce Au Paradis qui contient également « Mon dernier voyage » qui n’a pas besoin de description (même si l’on s’attardera sur son texte: « J’avoue je donnerais ma vie pour un tour dans ton jean Jean 11:35 « Jésus pleura » Miskine. ») ou bien encore le poétique et onirique « Vue du fond de l’aquarium ». Thousand semble plus inspiré et libéré de ses détracteurs qui veulent le voir tomber et le fait avec une plume des plus éloquents sur « Le Masque du Fou » et « Aux enfants de Saturne » à coup d’épopées glorieuses.

Entre arrangements de cordes somptueux par Aaron Dessner en personne sur « Des fleurs dans un feu » et guitares déchirantes sur « Le bâton ivre » (« Écoute. Au Paradis, plus personne. Au Paradis, inflammable. Au Paradis, plus personne. », conclut-il avec un sifflement d’oiseau énigmatique), Thousand ira surprendre plus d’un avec ce Au Paradis le dressant comme un demi-Dieu des temps modernes. Avec des textes riches en références en tous genres et des arrangements musicaux irréprochables, il ne fait aucun doute que Stéphane Milochevitch a quitté le tunnel pour s’ériger vers un chemin à la fois moderne et mystérieux.

Note: 7.5/10