Pottery – Welcome To Bobby’s Motel

Qui l’eût cru que Pottery connaîtrait la consécration avec seulement un EP ? Et bien c’est la vérité car le groupe de Montréal a gagné le gros lot avec No.1 (chroniqué ici) et a osé défier la concurrence qu’était IDLES, The Murder Capital ou encore Fontaines D.C. Et ils décident de nous inviter à leur Bobby’s Motel sur leur premier album tant attendu en fin de compte.

Welcome To Bobby’s Motel est un joyeux foutoir à mi-chemin entre garage-rock, art-rock et post-punk et ici Pottery ne s’autorise à aucune limite. Le point de départ restera cette base rythmique des plus énergiques qui détonnera sur le reste du premier disque avec des morceaux aussi bien dansants qu’explosifs dès l’introduction mais aussi comme « Hot Heater » et « Bobby’s Forecast ». Le quintet montréalais étonne pour sa mécanique bien huilée et ses riffs entraînants et lumineux qui habillent « Under The Wires » ou encore « Down In The Dumps » et « NY Inn » valant son pesant d’or.

Pottery sort le grand jeu et c’est sûr. Il arrive que le quintet sorte de sa zone de confort de temps à autre avec entre autres « Texas Drums Pt I & II » qui est, à coup sûr, un des moments les plus audacieux de ce premier disque. Divisé en deux parties avec une première partie plus dansante et une seconde plus lancinante, le groupe d’Austin Boylan impressionne aussi bien par la technique et les ambitions musicales tout comme ils sont capables de privilégier les synthés sur « Reflection » et sur le final nommé « Hot Like Jungle » tout comme le songwriting qui va avec.

En fin de compte, on s’éclate bien dans ce Bobby’s Motel et Pottery nous accueille à bras ouverts dans ce joyeux bordel. De quoi être impressionné par la maîtrise qu’acquiert les montréalais et on aimerait prolonger le séjour.

Note: 8.5/10