Il aura fallu d’une poignée d’albums pour que Klô Pelgag accède au rang des artistes montréalais les plus prestigieux du moment. On avait laissé l’auteure-compositrice-interprète avec un disque du nom de L’Étoile Thoracique qui nous avait tout de même impressionné et cette année sonne son grand retour avec Notre-Dame-Des-Sept-Douleurs.
Toujours en marchant sur les pas de Joker’s Daughter et de Weyes Blood, la pop baroque et lyrique de Klô Pelgag continuera de nous en faire voir de toutes les couleurs. Après une introduction instrumentale plantant le décor comme il se doit, ce nouveau disque nous fait rentrer dans un univers parallèle avec des pièces ambitieuses et poétiques comme « Rémora » et « Umami » comme preuve à l’appui.
Notre-Dame-des-Sept-Douleurs fonctionne comme un parfait ascenseur émotionnel et personne ne s’y échappera. Avec des textes à double de sens à la portée universelle, Klô Pelgag sait passer du calme avec « J’aurai les cheveux longs » et « Für Elise », sublime hymne à la calomnie, à la tempête avec les ambiances électro-rock riches en distorsions sur « Mélamine » et « Où vas-tu quand tu dors ? ».
Quoi qu’il en soit, la musicienne montréalaise sait nous prendre de court avec ces compositions théâtrales qui habillent ce nouveau disque pertinent et ambitieux mettant en lumière la facette perverse de l’humanité de façon poétique.
Note: 8/10